Tours : cinq années incandescentes qui ont forgé l’artiste et l’homme

Il existe des périodes qui brûlent plus fort que les autres. Des moments où tout s’accélère, où l’on vit mille vies en une, où chaque semaine semble tisser une légende personnelle. Pour moi, cette période-là a un nom : Tours. Cinq années de musique, d’amitié, de nuits blanches, d’albums, de concerts, de doutes, de passion brute. Cinq années où j’ai touché du doigt ce qu’était la dévotion artistique. Cinq années qui ont façonné l’homme, le créateur — et l’entrepreneur — que je suis devenu.
Trois tiges en bouton jaillissant du sable, évoquant une période de transformation intense et la naissance de l’artiste.

1. Rejoindre le groupe : la rencontre décisive


J’étais revenu à Montargis après mes études parisiennes. Un CDI. Une vie “stable”. Un chemin rassurant. Une vie “comme il faut”. Et puis… l’appel.
Une tension intérieure. Un besoin d’air. Une soif de vivre autrement. Mes amis d’enfance vivaient tous à Tours. La ville m’attirait comme un aimant. J’y retrouvais chaque week-end une partie de moi-même.
Un jour, un groupe local chercha un batteur. Je suis venu essayer, sans attente. Et en quelques minutes… ça a été un alignement parfait.
Une évidence absolue. Ce groupe, c’était Kiff N Kilim, qui deviendra ensuite This Is Defeat.

Ce que j’ai ressenti
“C’est ici.”
“C’est ça.”
“C’est maintenant.”
Je n’avais jamais senti un tel appel intérieur.

2. Choisir la musique plutôt que la sécurité


À ce moment-là, j’étais partagé.
D’un côté, la voie “sagesse” :un CDI, un salaire, un avenir tracé.
De l’autre, la voie “âme” : la musique, l’intensité, l’inconnu, l’appel intérieur.
J’ai vécu trois mois d’introspection profonde. Je remplissais des cahiers entiers. Je questionnais tout : la vie, la mort, le sens, le destin, Dieu, moi, mes peurs, mes désirs.

Puis une évidence s’est imposée :
Dieu — ou la conscience, ou la source — ne veut pas qu’on se trahisse.
Ne veut pas qu’on se rapetisse. Ne veut pas qu’on vive une vie qui n’est pas la nôtre. Le bonheur n’est pas une récompense : c’est un état naturel quand on suit son chemin. Alors j’ai tout quitté.
Le CDI. Le confort. La sécurité. Je suis parti vivre à Tours pour vivre la musique “vraiment”. Ce choix-là a dessiné le reste de ma vie.

3. Cinq années d’une intensité rare


Avec Kiff N Kilim / This Is Defeat, j’ai vécu ce qu’on rêve à 20 ans :
   • deux albums
   • un EP
   • des centaines de concerts
   • des nuits de studio mythiques
   • des répétitions de 9 h, chaque week-end
   • une scène devant 5 000 personnes
   • des kilomètres avalés
   • des rires
   • des engueulades
   • des moments suspendus
   • des amitiés profondes
Nous étions des acharnés. Des passionnés. Des jeunes adultes qui mettaient tout — absolument tout — dans la musique.


Ce que ça m’a appris
   • la discipline
   • la dévotion
   • la rigueur artistique
   • la solidarité
   • le sens du détail
   • l’écoute
   • l’intensité
   • la fidélité à soi-même
C’est une école qu'aucune formation n’enseigne.

4. Les concerts : la communion absolue


Rien ne me prépare à la sensation de la scène. Aucune vidéo. Aucune explication. Aucune répétition.
C’est un endroit où tout se mélange : le bruit, la chaleur, la lumière, l’énergie brute des corps alignés.
Et pourtant, là-dedans, un ordre secret existe.
Une cohésion. Une vibration collective.
Je me souviens : un concert devant 5 000 personnes. Une mer de visages. Une vague d’énergie.
Et moi, au fond, derrière mes fûts, à tenir le cœur rythmique du groupe.

Dans ces moments-là, tu ne penses plus.
Tu deviens pure présence.


La vérité
La scène ne t’invente pas. Elle te révèle.

5. Les studios : le temps suspendu


Les nuits en studio étaient un autre monde. Le temps disparaissait. On entrait dans une bulle. Parfois, il sortait tout seul. Parfois, il fallait se battre. Parfois, on riait tellement que rien n’avançait.
Parfois, on était tellement concentrés que quelques secondes semblaient durer des heures.
Le studio, c’est l’endroit où la musique devient éternelle. Où tu la fixes dans le temps.


Ce que ça m’a appris
La patience. La précision. La quête du “juste”. La beauté du geste qui dure.

6. Les doutes, les tensions… et la vérité


Tout n’était pas idyllique. Il y avait les disputes. Les visions différentes. La fatigue. La dévotion parfois trop grande. Les ego. Les envies d’ailleurs.
C’est normal. C’est humain.
Mais jamais nous n’avons cessé d’y croire. Jamais nous n’avons cessé d’avancer.


Cinq années où tout vibrait haut. Cinq années où tout était possible. Cinq années qui m’ont construit.

7. La fin d’un cycle


Comme souvent dans la vie artistique, un jour, les routes se séparent.
Ce n’était pas un drame. Ni une rupture violente. Mais une évidence douce-amère. Chacun avait grandi autrement. Chacun prenait une autre direction. Moi aussi.
Mais ces années-là… Je ne les oublierai jamais.
Elles font partie de mon ADN. C’est à Tours que j’ai appris à créer, à tenir, à vibrer, à exister, à faire confiance à mon art, à ne pas me trahir.
Ces cinq années m’ont rendu capable d’accompagner, aujourd’hui, les thérapeutes, les praticiens et les créateurs dans leurs univers les plus subtils.
Parce que j’ai appris à écouter.
À ressentir.
À traduire une vibration.

Conclusion


Tours a été un brasier. Un vortex. Un rite de passage. Un condensé de tout ce que l’on vit quand on suit vraiment son âme.
J’y ai vécu mes plus grandes intensités.
J’y ai compris le sens du mot “détermination”.
J’y ai appris que le rêve n’est pas réservé aux autres.
J’y ai compris que la création peut être une voie.
J’y ai trouvé une partie essentielle de moi-même.


Et cette partie-là continue de vibrer dans chaque projet que je crée aujourd’hui.
Cedart Studio n’est pas né de nulle part.
Il est né de Tours. Des répétitions infinis. Des nuits en studio. Des concerts brûlants. De la musique qui réveille l’âme.
Tout était déjà là.

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