1. Un désir ancien, presque sacré
Depuis longtemps, j’avais un rêve très simple, presque naïf : inviter la femme que j’aimerais vraiment au Louvre. Pour moi, c’était un geste symbolique. Une manière d’honorer la rencontre. Un rendez-vous digne d’un roman.
Mais rien ne fonctionnait : jamais la bonne personne, jamais le bon moment.
Un jour, après une énième déception, j’ai explosé intérieurement. Une colère lucide. Un refus de continuer à me trahir dans des relations bancales. Alors j’ai dit : “J’irai au Louvre tout seul.” J’ai réservé mon billet, dans un acte presque initiatique. Comme un rappel de souveraineté personnelle.
2. Et soudain… l’évidence
Trois jours plus tard, je rencontre ma future femme sur Internet. Sans effort. Sans attente. Sans stratégie. Une évidence tranquille. Nous parlons, nous rions, tout coule naturellement. Je lui propose de me rejoindre au Louvre — puisque j’avais déjà mon billet. Elle me répond : “Moi aussi, j’ai mon billet. Pour le même jour.”
Silence intérieur. Frisson. Synchronicité parfaite.
Pas besoin de signes supplémentaires : le chemin était ouvert.
3. Le premier baiser… sous une bénédiction inattendue
Nous nous retrouvons au Louvre. Notre premier rendez-vous. Notre première marche côte à côte. Et lorsque nous nous embrassons pour la première fois, nous le faisons… Devant une peinture représentant Jésus-Christ bénissant la scène. On peut y voir du hasard. On peut y voir un clin d’œil. Moi, j’y ai vu un message. Un rappel que rien dans nos histoires importantes n’est accidentel.
4. Une relation miroir, profonde, symétrique
Depuis ce jour, les synchronicités ne nous ont plus jamais quittés. Nous devinons les phrases de l’autre. Nos histoires familiales résonnent entre elles. Nos traumatismes ont les mêmes formes. Nos dates se répondent. Nos chemins de vie — même numérologiquement — se font écho. Une relation miroir. Une relation chemin. Une relation qui élève.
Nos enfants eux-mêmes sont nés à quelques jours d’intervalle de nos anniversaires respectifs :
• notre fille, deux jours avant le mien ;
• notre fils, deux jours avant celui de ma femme.
Une écriture subtile. Une géométrie du destin.
5. Construire une famille dans un petit appartement parisien
Nous avons construit notre vie dans un appartement de 50 m² : un salon-bureau-chambre-bébé, une petite chambre pour notre fille, un balcon minuscule, et pour horizon… des tours grises.
Et pourtant : c’est là que nous sommes devenus une équipe. Nous avons appris à être souverains, à penser notre vie, notre avenir, nos valeurs, à nous libérer des injonctions familiales, à écrire notre propre vision du monde. Nous avons même écrit une lettre à l’Univers : notre futur lieu de vie serait Vannes. Et, comme toujours… tout s’est aligné.
Conclusion : Quand deux chemins n’en font qu’un
Cette rencontre n’a rien eu de banal. Elle a été un pivot. Un recalibrage de vie. Un lien qui ne s’explique pas seulement avec des mots. Elle m’a appris que l’amour est un alignement avant d’être une recherche, que la vie répond à nos choix intérieurs, que les synchronicités sont des panneaux indicateurs, que la bonne personne n’arrive pas pour combler, mais pour révéler, que les destins peuvent réellement se répondre.
Ce chapitre a posé les fondations de tout ce qui est venu ensuite la liberté, le déménagement, la création de ma famille, Vannes, et Cedart Studio.
Une rencontre peut tout changer. La mienne a changé ma vie.






