1. Quand une ville ne te ressemble plus
Paris nous offrait un emploi, une routine, des habitudes. Mais rien, à l’intérieur, ne vibrait juste. Chaque matin, les tours en face de nos fenêtres semblaient nous rappeler : “Vous n’êtes pas à votre place.” Le bruit, la saturation, la vie sous tension… Tout cela a commencé à peser sur notre énergie, notre couple, notre vision du monde.
Nous voulions du calme, de la nature, de la lumière, un rythme plus humain, un cadre où nos enfants pourraient grandir en liberté intérieure.
Paris nous nourrissait mentalement, mais nous asséchait spirituellement.
2. La lettre à l’Univers : l’intention posée
Un soir, dans notre petit salon-bureau-chambre, nous avons pris un carnet et nous avons écrit : notre futur lieu de vie, point par point. Nous avons décrit la ville, le climat, la nature, l’espace, la douceur du quotidien, les valeurs, la vibration du lieu, l’habitat, la qualité des rencontres.
Nous avons écrit, ensemble : Vannes.
Pas par calcul, mais parce que nous étions tombés amoureux de cette ville lors d’une visite pendant les vacances de Pâques. Et l’Univers, fidèle à son humour très particulier, a répondu avec une précision millimétrée.
3. Quand tout se met en place comme par magie
Lorsque nous avons décidé de partir, les choses se sont enchaînées à une vitesse stupéfiante, non sans une préparation consciente de ce qui nous attendais, mais avec une confiance absolue.
En quelques jours : déménagement facilité, pas d’obstacle administratif, une adresse de transit parfaite, une location trouvée en deux semaines dans une petite ville juste à côté de Vannes, avec exactement les critères demandés. Sans réseau. Sans aide familiale. Sans filet.
Seulement la foi intérieure.
Cette foi silencieuse, instinctive, non religieuse, qui dit simplement : “Avance. Tout est déjà prêt pour toi.”
4. L’arrivée : une respiration retrouvée
En arrivant en Bretagne, nous avons senti la différence immédiatement : l’air, l’espace, la mer, la végétation, la lumière… Tout était plus vrai, plus simple, plus vivant, plus beau.
Et surtout : nous pouvions enfin mener notre propre barque. Loin des injonctions familiales. Loin des attentes anciennes. Loin des histoires que nous n’avions pas choisies. C’est ici, à Vannes, que je suis devenu pleinement moi-même. C’est ici que la création a recommencé à circuler. C’est ici que j’ai retrouvé ma nature profonde.
5. La Bretagne : un terreau spirituel inattendu
Très vite, j’ai vu autour de moi quelque chose que je n’avais jamais vu ailleurs : des thérapeutes, des énergéticiens, des magnétiseurs, des praticiens du bien-être… partout.
Des êtres humbles, discrets, qui travaillent dans l’invisible, qui portent la lumière sans en faire un étendard. Et malgré l’absence de reconnaissance officielle, malgré la nécessité souvent d’avoir un “métier civil”, ils continuaient. Ils persistaient. Ils tenaient ce rôle ancestral. Un profond sens de la solidarité et du respect émane de ces terres.
La Bretagne porte une magie. Un lien vivant avec les cycles, les forces, les éléments. Un sens du sacré qui n’est pas décoratif : il est vécu. Et pour la première fois, je me suis senti “parmi les miens”, pas dans la pratique, mais dans la vision.
Conclusion
Quitter Paris n’était pas un exil. C’était une renaissance. C’était dire oui aux synchronicités, à l’intuition, au courage tranquille, aux choix qui ne s’expliquent pas mais qui se ressentent.
En quittant Paris, j’ai quitté une vie conforme pour une vie alignée. J’ai quitté ce qu’on attendait de moi pour ce que je voulais vraiment transmettre. Et sans ce déménagement, jamais Cedart Studio n’aurait vu le jour. Parce qu’il faut parfois changer de lieu pour enfin laisser respirer son âme.
