1. Quand un enfant naît, un parent naît aussi
J’ai compris très tôt que devenir père, ce n’est pas “ajouter” un rôle à sa vie. C’est changer de gravité interne. Quand notre fille est née, dans notre petit appartement parisien de 50 m², tout a pris une autre dimension. Le salon est devenu chambre bébé, bureau, espace de vie. Chaque centimètre comptait. Et pourtant : c’est là que nous avons découvert notre force.
Nous étions une équipe. Créative. Solidaire. Alignée. C’est dans ce cadre minuscule que s’est construite une vision immense.
2. Une éducation fondée sur la liberté intérieure
Avec ma femme, très vite, nous avons parlé de ce que nous voulions transmettre : pas seulement du confort matériel, mais surtout de la place laissée à la conscience, à la sensibilité, à la liberté intérieure.
Nous ne voulions pas reproduire les injonctions familiales. Nous voulions offrir un espace où nos enfants pourraient être pleinement eux-mêmes. Souverains. Libres. Alignés. Et pour cela, il nous fallait d’abord nous en libérer nous-mêmes.
3. Des synchronicités jusque dans leurs naissances
Nos enfants sont nés comme s’ils répondaient à une géométrie secrète : notre fille, deux jours avant mon anniversaire et notre fils, deux jours avant celui de ma femme.
Même mois. Même rythme. Comme un miroir. Une écriture précise, qui semblait nous dire : “Vous êtes exactement là où vous devez être.”
Ce sentiment d’harmonie profonde n’a jamais cessé de nous accompagner.
4. Le foyer parisien : un laboratoire d’amour et de résilience
Vivre dans un petit appartement, sans soutien familial, cela pourrait sembler difficile. Mais pour nous, ce fut un terrain d’apprentissage extraordinaire.
Nous avons appris à être soudés, à nous organiser, à parler de ce qui compte vraiment, à rêver ensemble, à décider pour nous — et non selon ce que les autres attendaient.
C’est dans ce contexte qu’un jour, nous avons écrit une lettre à l’Univers. Un exercice simple. Un acte d’intention.
Nous y décrivions notre futur lieu de vie : Vannes. Et, fidèle à sa manière, la vie a répondu avec une précision déconcertante.
5. Quitter Paris : un acte de foi (au sens le plus profond)
Nous avons quitté Paris sans filet, sans soutien, avec simplement la certitude intime que c’était juste.
En une semaine :un logement trouvé, une ville de transition parfaite, un déménagement fluide et ce sentiment puissant d’être guidés.
Pas une foi religieuse, mais une foi intérieure, vivante, instinctive. La conviction que l’on peut avancer même dans le brouillard, lorsque l’élan du cœur est vrai.
Conclusion : La famille comme lieu d’évolution
La famille n’est pas une finalité. C’est une voie. Une école de présence, de patience, d’amour réel. Être père m’a appris :
• à aimer dans la durée,
• à me libérer des anciens récits,
• à regarder le monde avec douceur,
• à choisir la vie que je veux transmettre,
• à œuvrer pour quelque chose de plus grand que moi.
Ce chapitre a posé les bases de tout le reste : le déménagement, Vannes, mon entreprise, et ma manière d’accompagner aujourd’hui les praticiens du bien-être.
Parce qu’au fond, accompagner la lumière des autres commence par apprendre à protéger celle que l’on a chez soi.






