Montargis : sept années de retour au monde civil, entre stagnation apparente et maturation intérieure

Après la période incandescente de Tours, il y a eu… Montargis. Un retour. Une transition. Un chapitre plus silencieux, moins spectaculaire, presque “sage” au premier regard. Mais en réalité, ces sept années ont été un laboratoire intérieur. Une étape nécessaire, inconfortable, mais fondatrice. Comme une jachère : une terre qui semble immobile, mais qui regorge d’une activité souterraine essentielle.
Trois tiges en bouton émergent du sable clair, symbolisant une croissance intérieure lente et silencieuse sous une lumière douce.

1. Le retour dans une vie “classique”


À la fin de l’aventure This Is Defeat, j’ai senti que quelque chose se fermait. Un cycle était terminé. La musique n’avait pas disparu, mais elle n’était plus le centre. J’avais besoin d’air, de repos, d’un autre rythme. Je suis retourné dans mon ancienne entreprise à Montargis.
Même poste. Même bureau. Même ville. Même routine. Sur le papier, tout était parfait :
   • un CDI solide
   • une montée en compétences
   • une équipe qui me faisait confiance
   • un patron pour qui je devenais rapidement “le bras droit”
   • un salaire stable
   • une vie cadrée, rassurante, structurée
Mais au fond de moi… quelque chose résistait.


Ce que je ressentais au fond
C’était comme remettre un tigre dans une cage. Après Tours, après les concerts, après la scène, le bruit, la vibration… la vie classique me rétrécissait. Je le faisais pour respirer, mais très vite, j’ai eu l’impression d’étouffer.

2. Le travail : compétence, maîtrise… et limite atteinte


Cette période professionnelle m’a appris énormément :
   • webdesign
   • intégration
   • gestion de projets
   • ergonomie
   • animation Flash
   • relation client
   • autonomie technique
J’ai développé une réelle polyvalence. J’y ai mis du sérieux, du talent, du cœur. Mais culturellement, énergétiquement, émotionnellement… Montargis vibrait trop bas pour moi.

J’étais dans une ville où je n’avais presque jamais trouvé ma place. Et maintenant que Tours m’avait ouvert à l’intensité, la créativité, la liberté, ce retour avait le goût d’une réduction.

3. Entre deux mondes : travailler… et faire encore un peu de musique


Pendant ce temps, Mathieu — l’un de mes plus vieux amis — avait fondé Atomic Garden. Il m’a proposé de les rejoindre pour un album, avec en ligne de mire… une tournée au Japon.
Une promesse folle. Assez folle pour raviver quelque chose en moi. J’ai accepté.
Cette collaboration a duré un an. Peut-être un peu plus. Ce fut intense. Excitant. Énergisant. Mais aussi rempli de tensions.
Je ne m’entendais pas avec le chanteur — trop directif, pas assez dans le partage. Je n’avais plus l’énergie pour des luttes d’ego. Je voulais du collectif, de l’alignement, un vrai “nous”. La tournée n’a jamais eu lieu. Et cette aventure s’est terminée naturellement.


Ce que j’ai compris
La musique m’appelait toujours… mais pas à n’importe quel prix. Pas dans n’importe quelle configuration. Pas si elle m’éloignait de moi-même.

4. L’étouffement : quand l’âme dit “non”


Revenir vivre à Montargis, travailler là, jouer ailleurs le week-end… C’était une vie en puzzle. Un morceau ici, un morceau là. Rien d’unifié. Je me sentais comme forcé de vivre deux vies qui ne se parlaient pas. Le contraste était trop grand entre :
   • la ville “qui vibrait bas”
   • l’entreprise familiale, respectable mais limitante
   • et la musique qui restait à moitié vivante
Au bout d’un moment, j’ai commencé à me refermer. À sentir une cage invisible. À percevoir cette sensation familière des années lycée : “Tu n’es pas à ta place.”
Cette période a été l’un des plus grands signaux faibles de ma vie. Celui qui dit : “Si tu restes ici, tu vas t’éteindre.”

5. Le souffle coupé… et l’opportunité inattendue


C’était la fin d’un cycle. Je le savais. Je le sentais. Je n’arrivais plus à faire semblant. Et puis un jour… Comme souvent dans ma vie… L’univers a entrouvert une porte.
Une opportunité professionnelle tombe “du chapeau” : un poste à Paris, dans une entreprise spécialisée dans les logiciels hôteliers, dans un environnement international, avec des missions complètement nouvelles.
Un monde plus grand. Plus stimulant. Plus ouvert. Plus aligné avec mon besoin d’expansion. Je n’ai pas hésité. J’ai dit oui.
Et ce “oui-là” a transformé la suite de mon existence.

Conclusion


Montargis n’a pas été un chapitre glamour. Ni un chapitre “réussi” selon les critères extérieurs. Mais ce fut un chapitre fondamental.
- C’est là que j’ai compris ce que signifiait se trahir — en acceptant trop longtemps une vie trop petite pour soi.
- C’est là que j’ai senti les premières contractions d’un changement inévitable.
- C’est là que j’ai compris la différence entre stabilité et stagnation.
- C’est là que j’ai vu qu’on peut vivre “correctement”… et mourir intérieurement.
- C’est là que j’ai commencé à sentir l’appel profond d’autre chose.
- C’est là que j’ai compris que je devais élargir mon monde.
Pour beaucoup, Montargis serait une parenthèse “sans histoire”. Pour moi, ce fut un miroir. Un signal. Une maturation. Une préparation. C’est ce chapitre-là qui a rendu possible la suite.

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